CHINE: LA FIN DES VOITURES THERMIQUES

Et un quota "voitures propres" instauré dès 2018

Alors que l’Inde veut interdire les véhicules à essence d’ici 2030, que les Pays-Bas, l’Allemagne et la Norvège pensent bannir les automobiles à combustion fossile dans les 10 à 20 prochaines années et que la France et l’Angleterre ont annoncé des mesures similaires pour 2040, c’est au tour de la Chine d’affirmer son intention de rouler plus vert.

« En 2016, 24,38 millions de voitures ont été vendues en Chine. C’est 7 millions de plus qu’aux Etats-Unis et 6 millions de plus qu’en Europe. »

La Chine, 1e marché automobile mondial

Le vice-ministre de l’Industrie Xin Guobin a annoncé ce week-end que le ministère chinois de l’industrie des technologies de l’information avait entamé des recherches et était sur le point de planifier la disparition prochaine de la voiture thermique. Le but étant de forcer les constructeurs à trouver des solutions rapidement pour développer des véhicules à énergies propres, voitures électriques en première ligne.

Une déclaration qui a boosté la cote de BYD (l’équivalent chinois de Tesla) dont le titre grimpait d’environ 6% lundi vers 04h00 GMT à la Bourse de Hong Kong.

Un quota effectif dans quelques mois

Si aucune date butoir n’a été dévoilée pour le moment, la Chine entend déjà instaurer un quota de « voitures propres » dès 2018. Le système prévu attribuera un certain nombre de crédits aux voitures neuves: plus une voiture est « ecofriendly » plus elle engrangea de points. Le but de cette pondération sera de forcer les constructeurs a comptabiliser 8% de « crédits verts » sur le total des ventes de leurs véhicules.

Une bonne nouvelle qui demande réflexion

Une chose est claire, on ne peut que se réjouir de cette rafale d’énormes coups de pied au pompon que ces grandes nations infligent à l’industrie automobile! Et il y a bon espoir que l’air de nos cités et que la santé de nos poumons n’aille qu’en s’améliorant au vu de ces décisions récentes. Toutefois, un monde qui roulerait uniquement à l’électrique est un monde qui devra relever de nombreux défis:

  • L’autonomie: à l’heure actuelle, les moteurs électriques ne rivalisent pas encore avec leurs homologues thermiques, bien qu’on note de réelles améliorations d’année en année.

 

  • La recharge: alors qu’il ne faut que 5 minutes pour faire le plein d’un véhicule thermique, la charge complète d’une voiture électrique demande plusieurs heures (jusqu’à 12h sur une prise domestique, 4-5h sur une borne spéciale). Seule exception, les « superchargeurs » qui remplissent 80% d’une batterie en une trentaine de minutes. C’est encore long, le système n’est pas compatible avec toutes les voitures et les stations sont toujours trop rares.

 

  • L’énergie: avec la volonté globale de sortir du nucléaire, la hausse colossale du nombre de voitures électriques s’ajoute à la complexité du défi des énergies renouvelables: il va falloir passer à la vitesse supérieure!

 

  • L’énergie grise: il s’agit de l’énergie nécessaire à la fabrication, mais également à la destruction d’un appareil. Dans le cas des voitures électriques, les batteries lithium-ion dont est équipée la majeure partie des voitures électriques sont réputées très énergivores du début à la fin de leur cycle et demandent de lourdes infrastructures pour être éliminées sans trop faire de dégâts à la planète.

 

  • Et les vieux véhicules? La question mérite d’être posée. En Chine où ailleurs, qu’adviendra-t-il de toutes ces voitures à combustion fossile. Seront-elles éliminées ou juste refourguées en Afrique comme c’est souvent le cas actuellement?

Affaire à suivre!

Leïla Rölli

 

 

 

 

 

 

 

 

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