SAN FRANCISCO TOUJOURS PLUS VERTE

Une ordonnance qui interdit tous les objets en plastique à usage unique!

Cloé de greeneat_ch est notre référence en matière de style de vie vegan. Dans ce nouvel article, elle nous parle de l’exemple de San Francisco et de la volonté de ses autorités et dirigeants à en faire une ville réellement inscrite dans la durabilité.

« Trop compliqué de bannir les objets en plastique à usage unique dans notre ville. »
« On a déjà des pailles biodégradables, on est hyper écolo! »

Alors qu’en Suisse aucune ville ou commune n’a encore réussi à interdire ne serait-ce que les pailles en plastique à usage unique, San Francisco s’impose comme ville « green » en faisant passer une ordonnance interdisant tous les objets en plastique à usage unique, même les pailles en bioplastique ainsi que les contenants pour nourriture à l’emporté qui contiennent des composants chimiques fluorés. Plus loin qu’une simple interdiction, cette ordonnance demande également que tous ces objets soient remplacés par des alternatives compostables ou recyclables.

Comment? 

En grande partie grâce à la ferveur d’une association de surfers : The Surfrider Foundation qui ont mené durant plusieurs année une campagne d’information et d’actions sur le sujet des objets en plastique à usage unique.

Oui mais pourquoi les pailles en bioplastique sont elles aussi concernées alors qu’elles sont biodégradables?
Eh bien, comme nous n’arrêtons pas de vous le dire avec PAPAILLE ou encore BYE BALLON, « biodégradable » ne signifie pas que le produit se dégrade dans l’heure qui suit, bien au contraire. Pour se dégrader correctement, il faut à ces matériaux un environnement adapté : un compost industriel.

Une étude a démontré que des pailles en bioplastique mettaient 2 ans avant de se dégrader totalement dans de l’eau de mer. Bien assez de temps pour risquer d’être fatales à des poisons, tortues, oiseaux ou autres.

Et ce n’est pas tout puisque les surfeurs de San Francisco ont également pensé aux personnes en situation de handicap : des alternatives doivent toujours être à disposition de ces dernières pour ne pas faire du plastic ban un moyen de discrimination!

Mais comment une association a-t-elle réussi à transformer de simples ramassages de déchets sur la plage en un plastic ban officiel? De la bonne volonté, du démarchage auprès d’établissements de la région pour les sensibiliser à l’impact des pailles en plastique et des contacts avec des producteurs de pailles en papier ont fait l’affaire!

Ce qui s’est passé à San Francisco et le mouvement qui grandit dans plusieurs autres villes des USA n’est pas un American Dream, c’est tout à fait réalisable chez nous, voire même quasiment plus simple dans le sens où le nombre d’établissements concernés est souvent moins important.

Alors lancez-vous, informez et sensibilisez les gens autour de vous, commandez vos boissons sans pailles, prenez une lunch box avec vous pour les take-away et contactez des tenanciers d’établissements pour leur demander s’ils veulent rejoindre l’opération PAPAILLE 😉en Suisse, ou Bye Paille et Bas les Pailles en France ou encore What about Waste en Belgique.
On peut tous faire sa part pour rendre ce monde meilleur et lutter contre la pollution plastique. Il faut juste se lancer !

 

Cloé Dutoit

Retrouvez toutes les recettes de Cloé (in english, please!) sur son site:

Greeneatch.wordpress.com et sur son compte Instagram