120’000 MÉGOTS RAMASSÉS À BRUXELLES!

203 bénévoles pour un grand nettoyage de printemps

« On ne peut pas marcher trois mètres dans Bruxelles sans croiser un mégot jeté au sol. La présence des mégots en rue ne choque même plus. Ils sont devant chez vous, aux pieds des arbres, sur le trottoir, dans les égouts, sous les abribus, à l’entrée des gares ou des stations de métro.
Ces mégots ne tombent pas du ciel. Certains fumeurs ont pris la mauvaise habitude de les jeter en rue. Mais on ne peut même pas leur en vouloir. C’est un mauvais réflexe qui est presque devenu culturel. Beaucoup ne sont même pas conscients que c’est interdit et à quel point c’est nuisible à notre environnement et à la convivialité d’une ville. A travers ce ramassage géant dans le centre de Bruxelles, nous voulons sensibiliser tout le monde à ce fléau, y compris certains non-fumeurs pour qu’ils fassent passer le message… »

C’est par ce coup de gueule criant de vérité que le collectif citoyen Leo Not Happy  a lancé un appel aux volontaires, samedi dernier (le 22 avril), pour participer à une grande opération de nettoyage de Bruxelles. L’objectif? Récolter 30’000 mégots en 2h30… un score largement « fumé » puisque les 203 volontaires gantés et motivés ont ramassé plus de 120’000 filtres dans la capitale Belge. Une belle victoire pour la ville et pour l’écologie!

Pour rappel, un mégot contient des centaines de produits chimiques et toxiques, néfastes pour la santé, ça vous le saviez, mais également pour l’environnement et la biodiversité. Un filtre de clope peut mettre jusqu’à 15 ans à disparaître et un seul d’entre eux suffit à rendre 2500 litres d’eau impropres à la consommation. Bien que des campagnes informatives soient régulièrement menées pour inciter les fumeurs à écraser leurs filtres dans des cendriers et pas sur le pavé, il se jette 137’000 mégots par seconde dans les rues du monde entier… soit 4’300 milliards par an. Un seul mot me vient au clavier: dégoucevant, terme de mon cru qui exprime dégout et déception en même temps.

Depuis un peu plus d’une année, le collectif  Leo Not Happy organise régulièrement des actions de nettoyage à Bruxelles et les bénévoles sont de plus en plus nombreux à rejoindre le mouvements. Bravo à eux! Puisse leurs actions inspirer d’autres villes et persuader les fumeurs qui ne l’étaient pas, d’être plus respectueux de notre environnement!

Leïla Rölli