ECO-TSAPI: BYE BYE ALU & CELLOPHANE!

Une alternative de plus au jetable!

Un « film alimentaire » sain et écofriendly

Le mouvement zéro déchet continue de chambouler nos habitudes en nous apportant toujours plus de solutions durables, plus saines pour nos organismes et plus respectueuses de l’environnement.

La grande star de cette fin d’année, c’est la toile cirée: un tissu généralement imbibé de cire d’abeille, totalement hermétique et biodégradable. Sa fonction? Remplacer films étirables en plastique et feuilles d’aluminium dont on recouvre ou emballe les aliments pour les protéger.

Eco-tsapi, organique et réutilisable

Parmi les nombreuses et jeunes marques qui se sont lancées dans le tissu ciré, beaucoup ont attiré notre attention, mais c’est Eco-tsapi que nous avions envie de vous présenter en premier.

Eco-tsapi est une maison fondée en juillet 2017, à Bulle, en Suisse. Ses étoffes de coton bio aux jolis motifs colorés sont imprégnées d’un enduit fait à partir de cire d’abeille suisse et d’huile de jojoba vierge bio. Pourquoi est-ce important? Parce que ce produit touche notre nourriture, pardi!  Et c’est bien là le problème lorsqu’on utilise du film plastique ou de l’aluminium, c’est le transfert de particules du contenant au contenu. Ici, pas de risque pour notre organisme, Eco-tsapi se veut aussi respectueuse de la santé que de l’environnement.

Autre avantage non négligeable, la toile cirée est réutilisable et lavable (à l’eau froide et avec un savon vaisselle sans alcool). Selon la fréquence une « feuille » s’utilisera entre 5 et 11 mois. Un joli pied-de-nez coloré au jetable et au gaspillage! Et après? On le découpe et on le jette au compost. #zerodéchet

Comment ça s’utilise? Tout simplement. Il suffit d’emballer son aliment (fruit, légume, sandwich, fromage, herbes fraiches…) ou de recouvrir le plat souhaité avec le bout de tissu et d’insister aux endroits où l’on aimerait qu’il adhère. La chaleur de la main suffit à faire coller le tissu sur lui même ou autour d’un récipient (plaque de cuisson, verre, plastique…). Bien appliqué, Eco-tsapi est  hermétique à l’air et évite la propagation d’odeurs dans le frigo. Il s’utilise aussi bien à température ambiante qu’au réfrigérateur et même au congélateur jusqu’à -18°!

Seule contre-indication:  » eco-tsapi est incompatible avec le four, le micro-ondes, le lave-vaisselle, la machine à laver et le sèche-linge. De plus il n’est pas recommandé d’emballer directement la charcuterie ainsi que la viande et le poisson crus ».
De formes rondes ou carrées, Eco-tsapi est disponible en quatre tailles, allant de 20 cm à 45 cm. Plus d’informations ici: www.eco-tsapi.ch

Le problème de l’aluminium

D’après l’Autorité Européenne pour la Sécurité des Aliments, « les aliments qui sont en contact avec de l’aluminium, sont susceptibles de contenir des traces de ce métal », une contamination facilitée sous l’effet de la chaleur. Si aujourd’hui, la science n’a pas encore clairement établi un lien entre concentration d’aluminium dans l’organisme et maladies dégénérescentes, de nombreuses études semblent démontrer qu’on ferait mieux de s’en passer.

« La littérature montre clairement les impacts négatifs de l’aluminium sur le système nerveux. Chez les adultes, l’exposition à l’aluminium peut conduire à des déficits neurologiques apparemment liés à l’âge ressemblant à la maladie d’Alzheimer et a été liée à cette maladie et à la variante guamanienne, ALS-PDC. » C.A Shaw & L. Tomljenovic, University of British Columbia (UBC)Vancouver, Canada

Le problème du film plastique ou cellophane

Les deux sortes les plus répandues de films alimentaires sont soit à base de PVC, contenant des phtalates susceptibles de migrer dans les corps gras (fromages, huiles, saumons, avocats…) soit à base de polyéthylène basse densité, un poil plus stable. En utilisant du film alimentaire classique, on expose nos aliments à une contamination de molécules de plastique, molécules que nous ingérerons en mangeant et qui seront confondues avec des hormones par notre organisme. Ce sont les fameux perturbateurs endocriniens qui agissent sur notre système hormonal et cause des anomalies avec des effets indésirables sur santé « altérant des fonctions telles que la croissance, le développement, le comportement et l’humeur, la production, l’utilisation et le stockage de l’énergie, la fonction de repos (le sommeil), l’hémodynamique et la circulation sanguine, ainsi que la fonction sexuelle et reproductrice. » (sources)

Rappelons encore que, grosso modo, un gramme de plastique équivaut à un gramme de pétrole. N’est-ce pas une raison suffisante pour s’en passer?

Leïla Rölli