MY GREEN TRIP, DES VOYAGEURS CONTRE LES DÉCHETS

Ces voyageurs verts qui nettoient notre terre

« Une simple action, multipliée par millions, peut changer le monde ».  C’est avec cette phrase inspirante, en anglais dans le texte, que l’association suisse My Green Trip accueille les visiteurs sur son site.

Nicolas Gluzman, Elisabeth Tricot et Nicolas de Nisco sont tous trois mordus de voyages et d’écologie. Consternés par la quantité impressionnante de déchets sauvages qu’ils ont pu rencontrer lors de leurs nombreux déplacements à travers le monde, ils décident de fonder l’association My Green Trip afin de sensibiliser et d’engager l’ensemble des acteurs du voyage face à la lourde problématique des déchets sauvages.

La Malaisie comme berceau

C’est lors d’un voyage en Malaisie que Nicolas Gluzman et Elisabeth Tricot ont vu la nécessité de mettre en place une structure qui permettrait aux touristes d’agir concrètement pour l’environnement.

« Nous avons été confrontés à une rivière dévastée par des déchets humains (sacs en plastique, bouteilles de verre, pneus, métaux …). Une multitude de sentiments partagés nous a alors envahis: nous nous sentions tristes, coupables, révoltés et inutiles. Nous voulions faire quelque chose mais la situation était si critique, le défi si énorme, qu’il était impossible à relever à deux. »

Quand, une semaine plus tard, ils aperçoivent un singe jouer avec une bouteille en plastique dans un parc national, ils ont un déclic. Cette fois-ci, c’était gérable. Ils retournent à l’entrée et demandent un sac en plastique. Après seulement 20 minutes, les deux acolytes rapportaient un sac plein de déchets au garde forestier.

« Nous nous sommes sentis utiles et fiers de cette action simple et avons commencé à penser que ce serait fantastique si tous les voyageurs faisaient la même chose ».

Après cette première action encourageante, les jeunes voyageurs on commencé à discuter avec d’autres touristes et ont rapidement réalisé que la majeure partie des gens qu’ils rencontraient avaient la même volonté de changer le cours des choses, mais ne savaient pas comment s’y prendre.

Des volontés freinées par des problèmes de logistique

« Les voyageurs visitent habituellement les mêmes endroits et veulent avoir un impact positif. Alors pourquoi ne pas faciliter cela? C’est ainsi que l’idée de My Green Trip est née: reproduire notre action simple à plus grande échelle. Bien que la majorité des gens trouvent la situation révoltante, seule une minorité de voyageurs pense à ramasser les déchets alors que la plupart d’entre eux ne le font pas. Pourquoi ? »

D’après l’association, les raisons seraient principalement logistiques: les voyageurs sont en général motivés à accorder du temps pour ce genre d’actions, mais sont également souvent pris au dépourvu face à de telles situations, n’ayant ni sac ni endroit pour entreposer les déchets collectés.

Grâce à ses kits de ramassage et à ses partenariats avec des acteurs variés comme des écoles de surf, de danse ou encore de yoga dans différents pays, My Green Trip permet d’apporter le soutien logistique à ces volontaires afin de débarrasser la nature des déchets qui l’encombrent.

Et depuis sa création, la jeune association n’a pas chômé: l’an dernier, elle a coordonné 15 actions de ramassage aux quatre coins du globe et organisé une grande campagne de sensibilisation des déchets auprès de 1’500 enfants de Suisse.

Vous souhaitez devenir un « green traveler » et commander votre kit, soutenir l’association ou obtenir plus d’informations sur ses actions? Rendez-vous sur le site: mygreentrip.com

Leïla Rölli