FÉVRIER SANS SUPERMARCHÉ: BILAN DE VIRGINIE

Virginie du blog "Avec Panache" a relevé ce défi en famille!

Adieu, nos chemins se séparent…

En démarrant le défi « Février sans supermarché », j’ai eu un peu peur pour notre portemonnaie et mes biceps (en vrai, je n’en ai même pas, de biceps). Parce que oui, malgré nos visites hebdomadaires au marché de Bienne (Suisse), le début du mois rimait inlassablement avec commande sur le Shop pour tout ce qui pèse son pesant de cacahuètes (genre le lait, le sable pour la litière du chat, les boîtes de tomates et ce genre de bidules lourds).

Et puis l’argent, pas besoin de s’étendre sur le sujet… Nous sommes tous logés à la même enseigne.

Alors, réussi ?

Oui…et non… Je m’explique! Sans cette satanée semaine blanche passée à la montagne (en vrai, une pause tellement bienvenue), nous aurions gagné la médaille d’or du « Ne pas mettre un orteil au supermarché ».

Mais Anzère, perché là-haut sur les montagnes valaisannes, a perdu ces dernières années bons nombres de commerçants indépendants. Pas le choix, nous avons dû passer par la case Coop malgré toute notre bonne volonté.

Sinon, nous avons tout trouvé: même le papier toilette et la bouffe du chat !

Alors, le portemonnaie ?

N’ayant absolument pas une âme de comptable, nous n’avons pas noté chaque dépense pour vous présenter un compte pertes et profits. Fondée juste sur un ressenti, notre pseudo-analyse-post-challenge est la suivante: l’achat directement chez le producteur (au marché, à la ferme, via des circuits courts comme la Ruche qui dit oui) permet de payer des prix abordables, souvent moins chers que dans la grande distribution (je ne parle pas des gammes premiers prix ici mais à qualité équivalente). La marge du producteur sera également plus intéressante.

En revanche, l’addition gonfle vite dans les épiceries fines ou chez les commerçants indépendants. Bien évidemment car ils vendent de plus petites quantités que les géants orange mais aussi parce qu’ils proposent une véritable qualité (bio, demeter, production suisse). Le magasin en vrac de Bienne, La Portion Magique, a même prouvé que certains de ses produits étaient nettement moins chers qu’au supermarché:

Après ce mois à parcourir les adresses de notre région, j’ai le sentiment que c’est kif-kif. À noter également que nous n’avons eu aucune tentation genre promotions 3 pour 2.

En étant organisée, en planifiant nos menus de la semaine et en se tenant (plus ou moins) à notre billet de commissions, je pense que cela revient au même. Je précise également que nous mangeons peu de viande, poste budgétaire qui coûte vite un bras (jeu de mot pourri).

Alors, ces biceps ?

Ah, mes bras sont prêts pour cet été! (menteuse)
Au fond, répartir nos courses mensuelles sur chaque semaine nous a vraiment convenu. Et n’oublions pas nos enfants qui adoooorent tirer le wäggeli (le chariot, la charrette, le truc où on dépose les courses pour les transporter chez soi sans se casser le dos quoi!).

Alors, le positif ?

Rencontrer des gens passionnés. Car oui, il faut être habité par une douce folie-passion pour produire ou vendre des aliments face à la grande distribution. Nos discussions avec les commerçants à propos de leur assortiment, des recettes ou simplement concernant le commerce en général étaient vraiment instructives.

Acheter moins, mais mieux. La grande majorité des épiceries visitées durant ce mois prône le bio et le local. Comme les supermarchés me diront certains… Oui, c’est vrai mais là, pas le choix entre du premier prix ou du bio. Et parfois, ce manque de choix devient un avantage et nous aide à consommer de meilleure qualité. Au fond, au lieu d’épargner des petits sous sur un compte bancaire, ne devrions-nous pas investir dans une alimentation saine, juste et gage de bonne santé?

La nouveauté. Nous sommes clairement sortis de notre zone de confort. Adieu routine et bienvenue lait de riz et de coco, croustillants à la noisette et bière blanche artisanale. De belles découvertes !

Faire ses courses le dimanche. Vous la connaissez l’inquiétude d’avoir oublié un aliment supra-indispensable à la recette dominicale et de ne pas pouvoir cuisiner la recette de mémé? Et bien vous savez quoi ? Dans mon village de 3’000 âmes, nos deux épiceries sont ouvertes le dimanche. Et ouais ! Plus d’excuses pour acheter une pizza molle à la station essence.

Bon alors, un point à améliorer ?

Ok, j’avoue, malgré mon enthousiasme pour cette nouvelle vie sans caddie, j’ai tout de même trouvé un point noir chez certains (oui, j’écris bien certains) producteurs et commerçants indépendants: le manque de transparence sur la provenance ou la composition de quelques produits.

Oui, je suis une toquée de l’étiquette que j’adore décortiquer (ce qui rend fous mes proches) ; Tel Sherlock Holmes, j’analyse les compositions et les provenances. Ce manque de transparence m’a déçue. Une étiquette qui mentionne simplement « Courgettes à CHF 5.20 » mais en cette saison, il est clair qu’elle n’est pas suisse. Alors d’où vient-elle ? Et ce bouillon en vrac, quelle est sa composition?

Et maintenant? Finalement, nous nous sentons très à l’aise sans supermarché. Nous avons sincèrement fait de belles découvertes et avons envie de continuer sur cette lancée. Je ne dis pas que nous n’irons plus jamais en grande surface mais moins, cela est sûr!
Il ne manque plus que le retour des beaux jours et des légumes de saison qui vont avec (#marreduchou).

A bientôt,
Virginie

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