MORT ÉCOLO: L’AQUAMATION SÉDUIT LE CANADA
Johan Reboul, "Le Jeune Engagé"
Aujourd’hui, la plupart des décès est suivie par la crémation du corps, c’est-à-dire que celui-ci sera brûlé à plus de 1’200 degrés pour permettre de récupérer les cendres du défunt. Peu souvent évoqué, ce processus très énergivore a un impact important sur l’environnement. Bien qu’il soit délicat de remettre en cause une technique qui se produit après la mort, des alternatives naissent pour permettre le respect du défunt tout en limitant l’impact sur la planète.
Quel est le comble pour un écologiste? Probablement de polluer lors des ses derniers instants sur Terre. On constate que la crémation, qui est devenue technique courante, a un impact considérable, compte tenu de la nécessité d’une température élevée. Une seule crémation demanderait autant d’énergie qu’un aller-retour en voiture Montréal-Vancouver (2x la largeur de l’Amérique du Nord), soit 7 700 km.
L’aquamation, une solution?
C’est là que la technique d’aquamation entre en jeu. Ce processus n’utilise pas le feu mais bien l’eau. Le corps se retrouve plongé dans une eau mélangée à des produits alcalins, c’est-à-dire du sodium ou du potassium, permettant une décomposition rapide. Ce processus consomme 10 fois moins d’énergie et produit seulement 1kg de CO2 contre 160kg pour la crémation.
Les produits utilisés sont inoffensifs pour la planète, l’eau rejoint les eaux usées domestiques pour être traitée.
L’aquamation devient populaire au Canada à travers l’entreprise LeSieur, qui a déjà réalisé plus de 450 aquamations depuis son lancement et voit les demandes se multiplier rapidement. Ce processus est déjà possible en Australie depuis 2010 et bientôt disponible en Californie dès 2020. En France, la législation ne permet pas encore l’utilisation de l’eau. Cependant, pour le responsable de l’entreprise LeSieur, l’aquamation est la solution d’avenir de ces 20 prochaines années.
Pour terminer sur une note de vie, l’entreprise propose une urne biodégradable (Bios) où les cendres sont mélangées à des graines permettant à celles-ci d’être plantées pour faire pousser un arbre. De quoi faire un dernier geste pour notre planète avant de la quitter.
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