4% DE MAMMIFÈRES SAUVAGES, LE RESTE N’EST QUE NOURRITURE

Cloé nous parle de l'impact de notre surconsommation sur la biomasse

Cloé de greeneat_ch est notre référence en matière de style de vie vegan. Dans ce nouvel article, elle nous résume l’article paru dans The Guardian qui fait état que les mammifères sauvages ne représentent que 4% de cet ensemble contre 60% pour « les bêtes à viande ».

 

4% DE MAMMIFÈRES SAUVAGES,

LE RESTE N’EST QUE NOURRITURE.

 

 

« Non mais l’extinction des espèces c’est un cycle naturel. La nature fait le tri. »

« Manger de la viande ça fait pas de mal ! »

 

0.01% de toute la vie sur Terre, c’est ce que nous, êtres-humains représentons et pourtant, nous avons directement et indirectement causé la disparition de 83% de tous les mammifères sauvages et 50% de la flore.

Cette étude menée par des scientifiques du Weizmann Institute of Science et publiée par le PNAS démontre que l’Homme gagne haut la main la médaille d’or de l’espèce la plus destructrice au monde. Les scientifiques ont voulu mesurer la masse des différentes espèces animales ou végétales sur terre (biomasse) afin de les comparer entre elles et démontrer l’impact énorme que l’homme a sur Terre. Certains scientifiques déclarent même que nous sommes entrés dans une nouvelle ère : L’anthropocène, époque ayant débuté lorsque les activités humaines ont eu un impact significatif sur l’écosystème. Avec comme symbole les ossements de poulets qui sont maintenant présents partout par milliers, puisque nous en tuons plus de 60 milliards chaque année pour notre consommation…

Bien que les insectes pourraient nous écraser en deux-deux et que si les végétaux décidaient de se venger du sort que les vegans leur réservent chaque jour dans leurs assiettes, ils seraient vite disparus (les omnivores ne seraient pas épargnés hein… en mangeant des animaux qui mangent des plantes, vous en consommez encore plus indirectement)  nous, Hommes avec un grand H, du haut de nos 0.01%, nous sommes pourtant en grande partie responsable de la 6ème extinction de masse qui se trame de nos jours puisque près de 50% des animaux ont disparu en seulement 50 ans et que le pourcentage augmente de façon exponentielle.

Un exemple ? En seulement 3 siècles de pêche à la baleine, il ne reste plus qu’1/5 de ces mammifères marins…

 

Surpopulation et surconsommation

Mais comment est-ce possible ? Et bien oui, la surpopulation et la surconsommation de notre société capitaliste qui va avec sont des facteurs importants, mais la palme (sans mauvais jeu de mot) de la perte de biodiversité revient à l’élevage !

Nous créons, élevons et engraissons plus de 100 milliards d’animaux chaque année pour s’en nourrir alors que, de nos jours, nous n’en avons plus besoin.

Les documentaires animaliers et les zoos nous font croire à une faune sauvage florissante et pourtant… :
L’étude démontre que les mammifères d’élevage représentent 60% de tous les mammifères sur terre et que les volailles d’élevage représentent 70% de tous les oiseaux.

En réalité, les mammifères sauvages ne représentent plus que 4% de tous les mammifères sur terre face aux 96% que le bétail et nous-mêmes représentons et les oiseaux sauvages ne représentent plus que 30% de tous les volatiles…

Assez aberrant non ? Mais en même temps, quand on y réfléchit un peu plus, il est vrai que l’on fait plus souvent face à des vaches, poulets, cochons (pas que dans notre assiette) qu’à des renards, biches, lions, chevaux sauvages etc., non ?

Habitudes alimentaires au

cœur du problème

Les dégâts que l’Homme fait subir aux autres espèces et à la nature de par sa vision toujours tellement anthropocentrée du monde sont énormes !
Et nos choix alimentaires jouent un rôle majeur dans cette problématique.
En privilégiant une alimentation végétale, biologique et locale, on peut réduire son impact négatif sur la biodiversité de façon drastique ! (Ainsi que plein d’autres facteurs ) L’étude dresse finalement deux conclusions :

« Premièrement les Hommes sont très efficaces pour l’exploitation des ressources naturelles. Nous avons abattu, voire même éradiqué des mammifères sauvages pour la nourriture ou le plaisir sur pratiquement tous les continents. Deuxièmement, la biomasse des plantes terrestres domine de façon écrasante à l’échelle mondiale et la majeure partie de cette biomasse est sous forme de bois. »

Voilà, j’espère que ces chiffres pourront vous faire réaliser l’impact que l’Homme et surtout que nos choix alimentaires de tous les jours ont sur l’environnement, la flore et la faune.

Et si vous souhaitez participer au changement, c’est simple : Arrêtez votre consommation de produits animaux – poissons, œufs et produits laitiers compris – (ou au moins diminuez-la drastiquement) et informez, sensibilisez votre entourage à l’impact que chacun d’entre nous peut avoir ! Beaucoup de gens ne sont pas informés des réelles conséquences de la consommation de produits animaux sur l’environnement et les enjeux économiques de ces milieux sont tellement gigantesques que les infos ne sont pas relayées. C’est donc à nous tous d’en parler et de faire pencher la balance de l’autre côté ! Plus on s’y mettra, plus les choses pourront changer vite. Malheureusement, pour les espèces déjà éteintes, celles-ci ne pourront plus revenir à la vie…
Alors agissons !

Cloé Dutoit

Retrouvez toutes les recettes de Cloé (in english, please!) sur son site:

Greeneatch.wordpress.com et sur son compte Instagram

Sources: The Guardian