DOMES FOR LOMBOK, APPEL AUX DONS!

Après de terribles tremblements de terre, la population doit se reloger

En juillet et août 2018, une série de tremblements de terre de magnitude 7 ont secoué l’île de Lombok, en Indonésie, faisant des centaines de victimes.  De nombreuses habitations ont été détruites, laissant la population dans l’urgence.

Pendant la catastrophe, le valaisan Neil Beecroft, 33 ans, était à Lombok, où il mène un projet d’entreprenariat social dans un éco-village. Face à la situation, avec d’autres acteurs engagés, il a décidé d’aider les habitants à retrouver un toit grâce à l’action « Domes for Lombok ». À travers notre site, il lance un appel aux dons afin de reloger et de former le plus de monde possible à la construction de dômes, dont la structure se caractérise par une grande résistance aux séismes.

Neil, tu étais présent lors du tremblement de terre qui a ravagé l’île de Lombok il y a quelques jours, peux-tu nous raconter comment ça s’est passé?

Hello, oui, je fais partie des grands chanceux. Au sud de Lombok, à seulement moins d’une heure à vol d’oiseau du Nord durement touché, j’ai vécu trois tremblements de terre d’envergure 6+ / 7+ / 5+ sur l’échelle de Richter.

Des amis suisses étaient sur le volcan Rinjani et sont de véritables survivants, d’autres sur les îles Gili ont passé une longue nuit au sommet des arbres (points culminants).

Le Sud étant touristique, il bénéficie d’infrastructures plus solides. Nous avons donc échappé à la tragédie. La panique était pourtant de mise notamment lors de l’alerte Tsunami qui a réveillé d’anciens et tristes traumatismes indonésiens.

Toutefois, c’est surtout les habitants locaux du Nord qui ont véritablement été touchés et c’est pour eux que nous avons monté notre action! On assiste aujourd’hui à un engagement intensif du Sud pour le Nord de l’ile.

Le tourisme de Lombok se doit de reprendre afin d’assurer ce flux de soutien.

Que fais-tu à Lombok?

Je suis en train de co-lancer un espace CoWorking, PuraWorka, dans cette destination de rêve – car nous souhaitons sculpter le travail en un art de vivre. Nous allons développer d’autres CoWorking à travers le monde, notamment dans les alpes suisses. La durabilité y est vraiment centrale.

De plus, nous prônons une forte inclusion indonésienne et asiatique dans notre espace à Lombok ,ainsi que des partenariats académiques. Le but est non seulement de donner une touche locale mais d’ensuite transmettre les clés de l’espace aux gens sur place et ainsi d’y créer un véritable impact positif. Par exemple, Juliantara – notre perle locale est notre country manager. Vous le connaissez peut-être au travers de l’initiative Papaille puisque la start-up Gumibamboo, qu’il a co-lancé avec sa partenaire, s’engage à 200% contre le plastique. Leurs pailles en bambou sont actuellement partout en Suisse.

En quoi consiste le projet sur lequel tu travailles en Indonésie?

L’espace de coworking se situe dans un éco-village @DomeLombok – un des plus avancés à l’international- sur lequel je suis également en train de m’impliquer fortement dans son management.

Ces éco-dômes, de par leur forme, sont extrêmement résistants aux tremblements de terre. De plus, l’éco-village est situé sur une magnifique colline en dessus de Gerupuk et à proximité de Kuta Lombok.

Dernièrement, nous sommes en train de développer avec @ReNaturefoundation 1,5 hectares d’agroforestry, de façon vulgarisée: reforestation + permaculture. La vague végane engendre parfois la plantation de monocultures (avocats, soja, etc.) au détriment des forêts. L’agroforestry est issue du ‘guru’ helvétique Ernst Götsch parti s’établir il y a 40ans de cela en Amazonie pour y développer une des clés à la survie de l’espèce humaine et surtout, de notre biodiversité.

Pour revenir à Lombok et durant ces derniers événements tragiques, malheureusement, nous avons du mettre en place, en temps réel, un scénario de gestion de crise- puisque nos dômes ont résisté aux tremblements de terre et nous avons ainsi pu accueillir, durant l’alerte Tsunami et la nuit suivante, les villageois de Gerupuk au sein de notre éco-village, situé pour rappel, au sommet d’une colline.

Qui sont les gens que cette récolte de fond va aider?

Nous souhaitons aider les moins chanceux, les villageois du Nord, à reconstruire de manière plus solide, en utilisant nos méthodes de dômes.

Souvent , la reconstruction est faite en répliquant les méthodes du passé et avec des matériaux peu solides. Et à chaque séisme, on assiste à une triste rebelote. Toutefois, le Népal a déjà montré que des constructions en forme de dômes, avant et après leurs tremblements de terre étaient particulièrement résistantes.

Pour preuve, l’ensemble des mosquées sur l’ile indonésienne qui ont perdu leur dôme sommital tombés par terre, sont tous demeurés intactes.

A Lombok, nous avons déjà acheminé une large quantité de matériel de secours (alimentation, eau, couvertures).
Actuellement, nous travaillons avec les autorités locales et les villageois afin de reconstruire des habitations et surtout, d’instruire les habitants, à utiliser nos techniques architecturales. Nous avons ainsi besoin de matériel de reconstruction et c’est le but de notre action.

Plus nous levons de fonds, plus nous construisons de maisons et ainsi plus nous instruisons de gens, qui à leurs tours, répliquerons notre modèle!

C’est une configuration assez inédite où une entreprise – à vocation de durabilité – s’engage à 100% sur une cause humanitaire. Nos employés, salariés, sont tous mandatés actuellement pour cette mission et dorment dans les camps mis sur pied par l’armée où se côtoient les réfugiés, les ONGs et soldats notamment.

Ainsi, l’ensemble des fonds récoltés vont directement sur le terrain puisqu’à contrario d’une ONG – nous n’avons aucun coût fixe. Notre entreprise les prend à sa charge.

Il fait tout à fait sens que notre démarche s’inscrit dans notre engagement global de participation au développement d’une planète plus responsable sur les aspects sociaux, environnementaux et économiques. L’ensemble de notre entreprise ne s’est donc posée aucune question et s’est lancée de tout cœur dans cette action.

Quel message aimerais-tu faire passer?

Nous vivons en Suisse dans une véritable bulle et sommes nés avec cette chance inouïe! C’est ainsi un devoir de premièrement le réaliser puis de s’engager au quotidien pour un développement plus durable. Les tremblements de terre sont une manifestation naturelle du rappel de la puissance et supériorité terrestre. Toutefois, le dérèglement climatique engendrera des catastrophes amplifiées – qui toucheront également notre contrée et surtout nos enfants et petits enfants. Toutes les solutions sont là – et comme vient de dire tristement Nicolas Hulot – nous ne pouvons pas nous contenter de petits pas! A nous d’agir grandement et avec toute la force de notre coeur. C’est l’unique solution.

Merci…

Neil

Pour faire un don et soutenir le projet Domes For Lombok c’est ici >>> GoFundMe
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Neil Beecroft: