FORÊT BLEUE: PASSEZ AUX COSMÉTIQUES SOLIDES!
Coup de cœur de Marie pour une jolie savonnerie artisanale genevoise

J’ÉTAIS UNE « ZÉRO DÉCHET » DE L’EXTRÊME
Deux ans déjà que je quittais la conférence de Béa Johnson, les yeux plein d’étoiles et le sourire aux lèvres. Organisée dans le cadre de la votation pour la transition énergétique, cette introduction au mode de vie Zéro Déchet a, pour ainsi dire, marqué un réel tournant dans ma vie. Suite à celle-ci, j’ai entrepris, pour la toute première fois, une réelle analyse de mes habitudes de consommation et de ma production de déchet. S’en est suivit l’implantation de changements, pour la plupart très drastiques, utilisant la très populaire méthode des « 5 R ».
Durant six mois, j’ai été une réelle nazie du déchet, au point de me sentir angoissée dans les rayons beauté de la Coop où le plastique règne, allant même jusqu’à rendre les paquets de chips vides aux invités qui les avaient apporté chez moi. #SOCIALSUICIDE
Étonnamment, la production de déchet était, à ce stade de ma vie, plus importante que la qualité des produits ou de la nourriture que j’achetais. L’argument principal était de pouvoir acheter sans emballage, peu importe d’où ça venait, comment ça avait été produit ou avec quoi. Peut-être très simplement parce qu’il me semblait trop difficile de concilier tous les critères piliers d’une démarche d’achat responsable.
Avec le temps, j’ai gardé certaines habitudes du mode de vie zéro déchet qui faisaient sens pour moi et que je considère comme étant réellement durables, mais je me suis également sensibilisée d’avantage aux aspects de la santé, de la production et de la pollution des eaux, dont on entend beaucoup parler. Par ailleurs, le soutien des initiatives locales, des entrepreneurs genevois et la participation à une l’économie circulaire sont également de grandes thématiques qui éveille ma curiosité.
FORÊT BLEUE
C’était une longue introduction pour vous parler d’une merveilleuse découverte que j’ai faite dans le secteur de la beauté, Forêt Bleue, marque de cosmétiques naturels et responsables, entièrement faits main à Genève.
J’ai rencontré la fondatrice, Emmanuelle Engeli (en photo ci-après), dans la boutique C’Bos à Carouge qui dispose de toute sa gamme de produits (ou presque). Entreposés sur une étagère métallique minimaliste, les produits au packaging d’un esthétisme contemporain irrésistible séduisent sans peine quatre de mes cinq sens – j’avoue que je n’ai pas été jusqu’à me faire une tartine avec la sève visage à l’abricot.
Emmanuelle, un véritable rayon de soleil aux cheveux si longs et soyeux qu’elle en ferait pâlir la princesse Raiponce, connait son sujet sur le bout des doigts – et ça se voit.
Ce n’est pas une marque qu’elle a lancé du jour au lendemain, s’improvisant laborantine en cosmétique après un tour sur Aroma-Zone, mais une personne qui s’est réellement confectionné ses propres produits pendant de nombreuses années, sans nécessairement avoir l’idée de lancer sa marque un jour. A force de recevoir des commandes de ses proches, elle a perfectionné ses techniques de production mais également entrepris plusieurs formations en savonnerie et cosmétique dans le Canton de Vaud.
J’étais littéralement sur le point d’attraper un panier en osier et déverser tout le contenu de l’étagère à l’intérieur, mais étant moi-même dans une démarche de consommation responsable et modérée, je ne suis repartie qu’avec deux produits : le gommage corps « Fruits du Soleil » (contenant en verre) et le shampoing solide cuir chevelu sensible au Monoï (emballé d’un simple étiquette en papier kraft).
VERDICT ?
De ma propre expérience, le gommage était vraiment super, une texture très agréable, laissant la peau aussi douce que celle d’un Shar Pei – et il m’aura fallu une très petite quantité pour badigeonner chaque recoin de mon corps. Je sais déjà que le pot vas me durer de nombreux mois. L’odeur du gel douche, quant à lui, m’a déjà rendue addict.
Je ne vais pas vous mentir, concernant le shampoing, il faut un peu s’accrocher – mais c’est très souvent le cas lorsqu’on commence à utiliser un shampoing solide créé à partir de composants naturels, comme dans ce cas-ci des huiles végétales de qualité supérieure. Les shampoings industriels étant bourrés de silicones et polymères qui gainent le cheveux de façon parfaitement éphémère, nous associons maintenant cette douceur trompeuse à notre perception d’une chevelure saine. Comme toute démarche vers un mode de vie plus sain et responsable, il faut s’armer de patience.
Déjà, on oublie le rinçage qui dure trente secondes, parce qu’avec un shampoing à base d’huile, ça prend un peu plus de temps. D’expérience, une fois les cheveux secs, j’ai eu cette impression – au toucher – de toujours avoir un film très riche sur les cheveux, spécialement sur les longueurs. Par contre, visuellement et au coiffage, tout était nickel, donc je pense qu’il s’agit réellement de s’habituer à cette nouvelle sensation. Je garde donc mes bonnes résolutions et persévère dans cette démarche, ayant toute confiance qu’au fur et à mesure des lavages, mon écosystème capillaire parviendra à s’auto-réguler. (oui, c’est vendredi et j’invente des mots aujourd’hui).
Sur ces bonnes paroles, je vous invite à passer découvrir sa marque dans l’un des points de vente dont vos trouverez la liste ici !
À bientôt,