POUR SAUVER DES ARBRES, LA CALIFORNIE VEUT BANNIR LES TICKETS DE CAISSE

Des millions d'arbres pourraient être sauvés!

La Californie toujours plus verte, le « Golden State » semble inarrêtable dans sa lutte pour l’environnement!

On vous a souvent parlé de San Francisco sur ce site: après avoir interdit bouteilles en PET et sacs en plastique à la vente dans les lieux publics depuis 2012, recyclant plus de 80% de ses déchets, ayant banni la fourrure depuis le 1er janvier 2019, souhaitant devenir la première grande ville zéro déchet au monde d’ici 2020 et fervente opposante à la politique de Trump, SF semble bien déterminée à devenir LA cité écolo par excellence.

Autre exemple sous le soleil californien, on se rappelle également de Malibu qui, au printemps 2018, a décidé de bannir pailles et vaisselle jetable.

Eh bien un nouveau projet de loi visant à sauver des millions d’arbres est actuellement en discussion sur la Côte Ouest: il s’agirait de la suppression des tickets de caisse en papier. En effet, dès 2022, l’État américain pourrait imposer aux commerçants les quittances numériques.

Serait-ce une vile méthode pour récolter des adresses e-mails? Une nouvelle combine de greenwashing pour nous détourner des vrais problèmes? Que nenni!  Il s’agirait surtout d’une mesure environnementale nécessaire.

Selon un rapport de Green America commandé par la campagne «Skip the Slip», les tickets de caisse engendreraient l’abattage de 10 millions d’arbres, la consommation de 95 milliards de litres d’eau, de 311 000 tonnes de déchets et 5,5 milliards de kilos de dioxyde de carbone (CO2) chaque année rien qu’aux USA!

Des tickets de caisse bourrés de BPA

93% des tickets papier contiennent du bisphénol-A (BPA) ou de bisphénol-S (BPS), des perturbateurs endocriniens reconnus. Les études démontrent que les employés qui ont des contacts réguliers avec les reçus ont 30% de BPA ou de BPS dans leur corps de plus que la moyenne. Ils sont également nombreux à dépasser la limite d’absorption de BPA fixée par l’Union européenne, soit 4 microgrammes par kilogramme de poids corporel et par jour. En 2014, près de 81% des Américains avaient des niveaux détectables de BPS dans leur urine. Toujours d’après ces documents, 90% de l’exposition humaine au BPS provenait des quittances en papier traitées thermiquement et recouvertes de cette substance.

Quand on vous dit que la surconsommation n’a rien de bon…

Leïla Rölli