Incarnez l’influenceur positif !
Nathalie appelle à une utilisation écoresponsable des réseaux sociaux
Photos Instagram @myfriendelias et Instagram @littlemissmutant
L’ère du digital a complètement transformé nos façons de communiquer. Les smartphones sont devenus des outils indispensables pour rester constamment connectés aux autres ; et quand nous parlons des autres, c’est TOUS les autres : aujourd’hui, le partage du quotidien est devenu une activité publique et illimitée.
Nous photographions et partageons ce que nous mangeons, ce que nous buvons, ce que nous visitons, ce que nous achetons, ce que nous rencontrons. Nous allons même jusqu’à photographier dans notre salle de bain, en sortant de la douche, pour partager ce super shampoing qui rend nos cheveux si doux.
Instagram @cecilia_zagarrigo
Ne le nions pas, nous baignons dans l’époque du “cliché social”. Et ce n’est malheureusement pas sans conséquences. L’une des victimes principales de cette nouvelle habitude générationnelle ? L’environnement. Car entre influence de masse et influence de marque, la planète prend une nouvelle claque.
La vague des influenceurs : de quoi parle-t-on ?
Un influenceur est une personne devenue populaire grâce au partage de son quotidien via les réseaux sociaux. Suivi par des centaines ou des milliers de personnes, l’influenceur inspire ses “abonnés” ou “followers”. Admiré par son réseau, il a le pouvoir d’influencer les comportements et les opinions de ce dernier.
Instagram @oyomori
Une belle aubaine pour les marques et leurs stratégies marketing, quand on apprend que 75% des internautes ont déjà été influencés dans un achat suite au post d’un influenceur ! Le résultat : des influenceurs sur-gâtés poussant à la consommation pour du business, certains sont payés jusqu’à 12000€ pour un simple post Instagram de placement de produit, (hors catégorie, Kylie Jenner gagnerait 1 million de dollars par post sponsorisé) ; des marques sur-gavées de visibilité souvent gratuite, lorsqu’elles sont promues par des “instagrameurs” en quête de succès ; et enfin, une sur-consommation acharnée et diffusée de produits qui sont rarement éco-friendly.
Instagram @galagonzalez
Encouragement du tourisme de masse, la planète grimace
Un autre phénomène issu des réseaux sociaux (notamment instagram) ayant des impacts directs sur la planète est l’influence “de spots”. La démocratisation des transports aériens et les ambitions des millenials pour le voyage ont permis de populariser et de faciliter l’accès à de nombreuses destinations. Les photos de rêve sur des plages paradisiaques font de multiples envieux… qui n’hésitent pas à rechercher des spots méconnus ou difficilement accessibles pour être plus originaux et faire grimper l’audimat virtuel.
Des lieux alors auparavant préservés se trouvent assaillis par des hordes de touristes, souvent peu conscients de l’impact sur l’environnement les entourant.
Un sujet traité dans cet article très intéressant concernant la menace de l’influence des utilisateurs de réseaux sociaux sur l’environnement. Comme par exemple dans le Var où, après le partage d’un “spot” de sources naturelles classées et protégées, des centaines de visiteurs ont afflué et s’y sont même baignés sans s’inquiéter des conséquences sur la biodiversité du lieu. Ou encore ces champs de coquelicots en Californie, ravagés par des milliers de visiteurs venus se faire prendre en photo suite au partage de clichés d’influenceurs, allongés sur les fleurs.
Insagram @peterbohler
Certains lieux trop “instagramables” qui attiraient des centaines de milliers de visiteurs ont même été interdits d’accès, pour des raisons écologiques.
C’est par exemple le cas de Maya Bay, une splendide plage de Thaïlande rendue célèbre par le film “The Beach” avec Leonardo DiCaprio. Près de 5000 visiteurs accostaient chaque jour dans la baie afin d’y rester environ une heure et prendre des clichés à faire envier tout leur réseau. Les coraux étaient écrasés par les ancres des bateaux, le sable et les poissons commençaient à disparaître, et l’île était envahie de détritus en tous genre.
© Niruth Darid Bannob
De jolies photos pour une reconnaissance sociale valent-elles réellement la dévastation d’un écosystème ?
Que vous ayez ou non des milliers de personnes qui vous suivent sur les réseaux sociaux, il est important de vous rappeler que ce que vous décidez de partager de votre quotidien aura forcément des répercussions.
Même lorsque l’argent rentre en jeu, vous avez toujours le choix. Le choix de dire “non” à la promotion d’une marque quand vous avez connaissance de son impact environnemental et humain. Le choix de ne plus fermer les yeux. Le choix du changement.
Choisissez d’être un influenceur positif ! Partagez ce petit resto où la cuisine est locale et bio. Faites nous découvrir des marques issues d’un commerce équitable et solidaire. Soyez l’acteur de vos photos, mais surtout, celui d’un avenir conscient et durable.
Nathalie
Depuis toujours, l’écologie et le respect de la nature font partie des convictions de Nathalie Laforge qui croit profondément que le développement durable passe avant tout par une transformation profonde et un développement personnel de l’être humain.
Dans cette nouvelle chronique, Nathalie nous accompagne dans un voyage entre bien-être et durabilité et nous propose des solutions pour allier écologie et santé du corps et de l’esprit!