Qu’est-ce que la Slow Fashion ?

Par Mayele - The Slow Fashionista

Je vous entends déjà d’ici :

« Pfff ! c’est juste une tendance, dans 2 ans on en entendra plus parler »

« La slow quoiii ? est-ce qu’on peut parler français, siouplait ! »

– Viiiiens … je t’explique.

Qu’est-ce donc ?

La Slow Fashion c’est la mise en place d’un système de production et d’un circuit de consommation adapté aux enjeux du 3ème millénaire ! C’est l’envie de pouvoir continuer à s’habiller sans avoir l’impression de sponsoriser la déforestation de l’Amazonie ou l’élargissement du trou dans la couche d’ozone à chaque achat …

Ce mouvement répond aux besoins, aux désirs et aux attentes d’une société qui est en train de prendre conscience qu’il nous faut faire de gros changements. Nos systèmes industriels et nos habitudes de consommation ne sont plus compatibles avec cette prise de conscience et nous sommes de plus en plus nombreux à être sensibles à ce constat : la mode est la 2ème industrie la plus polluante au monde !

Il est évident que nous devons rétablir un certain équilibre et cet élan est en train de prendre de plus en plus d’ampleur au niveau mondial.

Au sein de la Slow Fashion il y a plusieurs courants.

Ces nouvelles exigences poussent les marques et les consommateurs à sortir de la surproduction et de la surconsommation hérité de la Fast Fashion.

Fast Fashion ..?

Oui, une mode éphémère et à bas prix initiée par les enseignes de production de masse.

Une dizaine de collections par an à la place des traditionnelles collections printemps/été, automne/hiver. Avec Zara en leader du mouvement qui renouvelle ses rayons jusqu’à vingt-quatre fois dans l’année.

Quel que soit notre intérêt pour la mode, cela nous concerne tous ! Car la production de masse répond avant tout à un besoin …celui de s’habiller.

La fast fashion fut simplement le reflet de nos changements de mode de vie et s’est adaptée à une certaine demande. Malheureusement, ça ne s’est pas fait sans de gros dégâts.

La faute à qui ?

On pourrait croire que les consommateurs qui ont un fort pouvoir d’achat et qui consomment des marques de luxes comme moi j’achète des stylos sont ceux qui entretiennent la surconsommation en matière de mode. Ils y participent, certes, mais l’impact majeur se situe au niveau des marques commerciales et bon marché.

Pour mieux comprendre d’où est partie la fast fashion voici une pyramide illustrant la répartition des différents segments de l’industrie de la mode. Du + gros au – gros producteurs.

La liste des marques n’est évidemment pas exhaustive et certaines peuvent se retrouver dans plusieurs segments en fonction des différentes lignes qu’elles développent.

Peut-on vraiment changer les choses ?

Devine …

Et bah oui pardi ! Le consommateur a le pouvoir. Aujourd’hui plus que jamais.

Nous avons le pouvoir d’agir sur notre part de responsabilité mais aussi celui d’influencer les marques pour qu’elles s’adaptent à la réalité d’aujourd’hui. En privilégiant le circuit d’une mode éco-responsable tu réduis considérablement le gaspillage des ressources naturelles et limite (voir supprime) les impacts néfastes sur l’environnement. De plus, tu favorises une industrie qui respecte les personnes qu’elle emploie.

À quoi ça ressemblerait une mode totalement éco-responsable ?

  • La transparence : 1ère clé d’une mode eco friendly. Pouvoir informer le consommateur sur l’origine des produits qu’il achète.

  • Une production à faible empreinte environnementale  : cela va de soi, des entreprises qui réduisent au maximum leurs influences sur l’environnement. Notamment, au niveau de la consommation et de la pollution de l’eau, des émissions de CO2 et des produits chimiques.

  • Une fabrication locale : pour limiter l’impact écologique des transports. Une fabrication locale peut-être régionale, nationale ou au minimum se faire sur le même continent. Ce que l’on appelle des circuits courts. Évidemment les grandes marques commerciales telles que Zara ou H&M, qui doivent maintenir un prix défiant toute concurrence ne pourront pas tout re-localiser. Elles peuvent par contre, se concentrer sur des moyens d’acheminement à faible impact écologique, une production saine et des conditions de travail éthiques.

  • La pré-vente ou production à la demande : limiter la quantité de production en utilisant le système de pré-ventes. La marque ne produit que sur commande. Cette démarche convient aux petites et moyennes entreprises qui produisent localement et qui ont un système de distribution direct au consommateur (sans intermédiaire).

  • Zéro déchets, upcycling, recycling : chaque marque devrait pouvoir récupérer une partie des vêtements qui ne sont plus portés par ses consommateurs, ré-utiliser les tissus et autres matériaux rejetés après la production, pour réduire le gaspillage et permettre de garder des prix pas trop élevés.

Conclusion :

Je crois fortement que la Slow Fashion, n’est pas synonyme d’un retour en arrière. Au contraire, c’est transformer le vieux système en une économie circulaire et créer une mode positive en s’appuyant sur les nouvelles technologies. La Slow Fashion c’est une mode qui prend le temps de bien faire les choses. Qui produit moins pour produire mieux.

Et toi, qu’elle est ta définition de la Slow Fashion ?

Pour aller plus loin :

◆ Calcule ton empreinte écologique sur thredup.com/quiz

Mayele

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