Culotte menstruelle: l’essayer c’est l’adopter !

Par Doriane Millet

Photo: © Oûna Swiss

Une protection menstruelle zéro-déchet

On connaît toutes les serviettes hygiéniques et les tampons inconfortables que l’on doit changer toutes les 4 heures si ce n’est d’avantage. Étudiante dans le domaine de la transition écologique, c’était une évidence que je devais arrêter les serviettes hygiéniques jetables très polluantes (entre les premières règles et la ménopause, on en utiliserait pas moins de 10’000 unités!) et néfastes pour la santé.

Je n’aime pas les tampons, la cup n’était donc pas une solution envisageable pour moi. Heureusement, j’ai découvert les culottes menstruelles qui ont été une véritable révolution et j’ai rapidement été conquise. Bien sûr, les culottes menstruelles ne sont pas données, mais c’est un investissement qui s’avère tout à fait rentable sur le long terme, on finit même par faire des économies !

Pas d’effet « Pampers »

La culotte menstruelle est composée de 3 couches de tissus : un tissu d’absorption, généralement en coton car elle est en contact direct avec notre intimité. Un tissu de rétention qui nous permet de rester au sec, généralement fait de bambou ou d’eucalyptus avec des propriétés anti-bactériennes ainsi qu’anti-odeur et le dernier tissu imperméabilisant, généralement fait en matière synthétique. Selon les marques, les culottes sont plus où moins épaisses, mais elles restent globalement discrètes et agréables à porter. Il est même parfois difficile de faire la différence avec des sous-vêtements classiques.

Il existe différentes culottes adaptées aux différents flux. Ce qui est bien pratique pour les personnes ayant un flux assez abondant, elles  ne seront pas obligées de changer de culottes toutes les 5 heures. Il existe aussi des boxers menstruels pour les personnes trans et/ou non binaires menstruées. Bien évidemment la composition reste la même, seule la forme change. Vous trouverez aujourd’hui des culottes de formes et de couleurs différentes ou encore avec des dentelles.

Après utilisation, il suffit de rincer la culotte à l’eau froide, de la laver à la main ou en machine, à 30°C maximum et sans ajout d’adoucissant, puis de la faire sécher à l’air libre.

Attention au drop shipping !

Si vous avez envie de prendre soin de votre santé et de la planète, il faut commencer à son échelle et la culotte menstruelle est déjà un bon début. Cependant il faut faire attention au drop shipping, ces sites de vente qui peuvent paraître locaux mais ne sont qu’un intermédiaire entre les internautes et des géants du e-commerce low cost et peu éthique. Leur but étant de revendre des culottes achetées à bas prix sur des sites étrangers comme AliExpress. Ces sites dissimulent plus ou moins habilement la provenance des produits et profitent de la popularité des produits zéro-déchet. Les personnes passant commande sur ces sites pourraient ne jamais recevoir leur colis, avoir des culottes de qualité médiocre ou encore pas de la bonne taille. Pour éviter ce genre d’arnaques, la meilleure chose est d’acheter les culottes en magasin vrac par exemple ou de commander sur des sites fiables qui proposent des culottes fabriquées de manière éthique et écoresponsable. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter le site / la marque pour en connaitre plus sur l’origine de leurs produits.

La bonne nouvelle ? Il y a de plus en plus de petites marques qui se lancent dans l’aventure de la culotte menstruelle de fabrication euopéenne !

Doriane Millet

Sites Suisse :

Magasin à Renens près de Lausanne :

Sites français :