Le Guide du Jeune Engagé pour la planète

Par Marie Jane de "Don't be trashy"

Je suis particulièrement contente d’écrire cet article aujourd’hui, pour vous parler du livre de Johan Reboul, un acolyte du site En Vert et Contre Tout.

Étant familière avec ses articles et son blog depuis quelques années, j’étais déjà impressionnée de voir tant d’enthousiasme et de détermination chez ce jeune homme de vingt-deux ans. Et aujourd’hui, avec son premier ouvrage publié par les éditions Fleurus, il concrétise sa démarche et nous rend d’autant plus admiratifs – voire envieux ! Ou ne serait-ce que moi ?

Passionné par la protection de l’environnement depuis son plus jeune âge, Johan fait ses premiers pas de militant en créant des pétitions sur la plateforme change.org, plus spécifiquement contre l’huile de palme  et le glyphosate de Monsanto – celles-ci rassembleront près de 450’000 signatures à elles deux.

Le Guide du Jeune Engageé pour la Planète c’est aussi de magnifiques illustrations par Ihab Bourara, qui propose une identité visuelle juste canon, la petite touche qui rend cet ouvrage encore plus agréable à lire.

Écrire des guides sur les éco-gestes et le développement durable devient de plus en plus populaire, tant il y a de choses à dire et (je l’espère) de personnes qui souhaitent entreprendre une démarche de changement. Malgré tout, je suis toujours curieuse de voir comment chaque auteur-e parvient à se démarquer et apporter quelque chose de nouveau à ce grand gâteau vegan qu’est la durabilité.

Le grand plus de cet ouvrage, selon moi, est qu’il est ponctué d’interview d’actrices et acteurs du changement – journalistes, agriculteurs/trices, entrepreneurs/euses, scientifiques, politicien-ne-s, allant même jusqu’au Directeur Général de Greenpeace. Par ailleurs, j’applaudis un très large éventail au niveau des thématiques abordées, mais de façon très synthétique – on n’a pas le temps de s’ennuyer !

Johan parle autant des éco-gestes « basiques », nécessaires à n’importe quelle démarche de changement, que de questionnements plus complexes et délicats, comme notamment la théorie de l’effondrement, que je n’avais encore jamais vu adressée concrètement dans ce type d’ouvrage (à moins d’avoir une grosse faille d mémoire, ce qui n’est pas impossible :). J’ai beaucoup apprécié sa façon de vulgariser la collapsologie, théorie expliquant la possibilité / capacité de l’être humain à s’autodétruire.

Il a lui aussi dédié un chapitre aux haters – ou disons, comment répondre aux critiques de son entourage – ce qui, tristement, nous renvoie encore au fait que ceux-ci sont inévitables lorsqu’on entreprend un nouveau chemin vers un mode de vie plus responsable. Dans celui-ci, j’ai noté une objection verbale novatrice, intitulée « Et nos SDF ? ». Dans cette section, Johan remet les choses en perspective lorsque l’on se trouve face à quelqu’un qui tente d’amoindrir notre engagement écologique, en mettant par exemple en contraste d’autres combats humanitaires jugés plus important.

Un autre point fort de cet ouvrage est le chapitre intitulé « s’informer et développer son esprit critique ». Il est très impressionnant et enrichissant d’y découvrir les pièges communs lors du partage d’information dans les médias (ce qui inclut les réaux sociaux)

  • Comment les identifier afin d’éviter de se faire berner
  • Quelles questions se poser afin de valider une information ?

Par ailleurs, ce chapitre propose même une approche afin d’interpréter les chiffres, statistiques et graphiques, si souvent manipulés afin de prouver ou réfuter une théorie scientifique.

Dernier coup de cœur, Johan présente les différentes formes d’engagement possible, laissant la possibilité au lecteur d’évaluer quelles seraient-celles qui font sens selon ses convictions, ses priorités et ses possibilités – sans jugement ni tentative de persuasion. Une citation que j’ai apprécié dans ce chapitre :

« Chacun doit trouver sa place dans la mobilisation, c’est notamment ce qui fait la richesse du mouvement pour la planète »

Pour moi, cette phrase revalorise l’effort commun, en soulignant qu’il n’y a pas qu’une façon de faire – tous les gestes sont complémentaires et c’est notamment au travers de cette diversité que le progrès nait.

Pour conclure, Johan donne la parole à d’autres jeunes engagé-e-s, en récoltant une série de témoignages qui fait chaud au cœur. Enfin, jusqu’au moment où je me suis rendu compte que la catégorie « jeune » s’arrêtait à trente ans et que je me suis un peu sentie comme une vieille dame..

Un grand bravo à Johan pour son travail, aller vite lire son livre et le suivre sur les réseaux sociaux – ses Reels Instagram, soit dit en passant, valent vraiment le détour.

Une engagée d’âge intermédiaire,

M.J.

Retrouvez Marie sur son tout nouveau blog « DON’T BE TRASHY » et sur son compte Instagram!