C’est parti pour la 6e édition de Février sans supermarché!

Soutenons fermes, marchés et petits commerces indépendants !

Bonjour!

« Février sans supermarché » revient pour la 6e année consécutive. La popularité grandissants du mouvement, les nombreuses demandes reçues ces dernières semaines et les résultats encourageants observés lors des éditions précédentes, nous ont convaincu-e-s de signer pour un tome de plus.

Alors c’est vrai, en raison du contexte, beaucoup de personnes ne s’y aventureront pas. Nous les entendons et les comprenons. Les contraintes sont particulièrement nombreuses et entre les mesures sanitaires, le budget restreint et surtout la charge mentale alourdie par ces derniers mois, notre opération peut sembler inappropriée.

Toutefois, nous restons persuadé-e-s que « Février sans supermarché » fait encore plus sens dans ces moments difficiles. Les commerces indépendants, restaurants et petites fermes ont besoin de notre soutien, plus que jamais. Pour cette raison, nous souhaitons à nouveau accompagner les participant-e-s à trouver des solutions pour relever le challenge et ainsi apporter un maximum de soutien à notre échelle.

Nous avons eu des centaines de nouvelles adhésions depuis le début de la pandémie (nos groupes Facebook restent ouverts toute l’année). L’intérêt est présent, l’enthousiasme aussi! Ensemble, nous pouvons agir localement et amorcer un cercle vertueux qui bénéficiera à la collectivité en créant du lien social, en soutenant l’emploi et l’économie locale.

Le défi

Le but du défi reste inchangé: encourager les commerces indépendants, redécouvrir les épiceries de quartier, soutenir les petits producteurs, favoriser la vente en vrac et le commerce local, repeupler les marchés ou encore réapprendre à n’acheter que l’essentiel… le tout en respectant les mesures sanitaires, évidemment!

L’idée étant d’essayer de nouvelles habitudes de consommation en février et de les adopter durablement toute l’année.

Ce défi est également l’opportunité de faire savoir aux grandes surfaces que nous ne sommes pas d’accord avec le sur-emballage, le kilomètre alimentaire qui explose les scores, l’exploitation des personnes ou encore les politiques de prix qui écrasent les petits producteurs et tuent le commerce de proximité.

De la solidarité!

Pour faciliter la démarche, différents groupes régionaux Facebook se mettent en place. Ces plateformes d’échange permettent à chacun de solliciter l’aide des autres membres, de partager conseils, recettes et bonnes adresses de sa région afin d’encourager les producteurs locaux, les commerces indépendants et susciter une réflexion sur notre mode de consommation.

Les productrices et producteurs, épiceries et autres artisan-e-s sont également de plus en plus présent-e-s sur les groupes. N’hésitez pas à demander que LE produit qui vous manque puisse être répertorié dans leur commerce. Ça marche!

« Février sans supermarché » c’est finalement avant tout un défi solidaire! Nous ne recevons aucun financement et notre travail est bénévole. D’ailleurs nous en profitons pour remercier tou-te-s les volontaires qui animent les groupes dans la joie et la bonne humeur!

D’ailleurs, nous sommes toujours à la recherche de bénévoles motivé-e-s pour nous aider à gérer les groupes. N’hésitez pas à nous contacter si vous souhaitez nous prêter main forte!

 

Faire au mieux !

  • Vous n’êtes pas obligé d’appliquer un boycott total! Le nom du groupe est inspiré de défis individuels lancés par des journalistes… mais appeler le défi « Février en favorisant les commerces indépendants et en soutenant les petites fermes » c’était trop long. L’essentiel est de soutenir le circuit court au mieux de ses possibilités et de son lieu d’habitation. Il est vrai que dans certaines régions, il ne reste presque rien d’autre que des grandes enseignes. À ce moment là, on peut imaginer se faire livrer un panier de producteurs locaux ou simplement prendre son café dans le bistrot du coin plutôt que de le prendre au distributeur du travail. C’est une petite contribution, mais si on est beaucoup à le faire, ça fait son effet!

 

  • Vous êtes totalement étranger.ère au concept et avez peur de ne pas y arriver? Et si vous commenciez en allant juste acheter le pain régulièrement chez votre boulanger ou en allant au marché une fois par semaine? Ces habitudes finiront peut-être par ne plus vous lâcher!

 

  • Peur pour les finances? De nombreux témoignages de participant.e.s aux premiers défis assurent avoir dépensé moins et mieux. En effet, en remplaçant le jetable par du durable (une gourde à la place de nombreuses bouteilles en PET par exemple) en ne cédant pas au marketing de la grande distribution, mais également en brisant le cliché que seuls les supermarchés pratiquent des prix abordables, on se rend compte qu’écologie rime souvent avec économie.

Voici un comparatif établi par « Le Cellier des Fées« , une épicerie en vrac à Fleurier en Suisse:

 

LA LISTE DES GROUPES RÉGIONAUX

EST DISPONIBLE SUR CE LIEN!

Si vous voulez créer un groupe pour votre région, il suffit de nous envoyer un message ici: coucou [at] envertetcontretout.ch

Passer par nous permet d’éviter les doublons et de ne pas perdre en efficacité! Attention, comme nous gérons le défi bénévolement en marge de nos activités, les délais peuvent être plus ou moins longs pour créer un groupe. On fait au mieux!

 

 

L’HISTOIRE DU DÉFI

Depuis plus de 30 ans

Des citoyennes et citoyens ont décidé de boycotter les supermarchés en raison des différents scandales alimentaires qui rythment l’industrie agroalimentaire ou pour soutenir les petits producteurs et commerces indépendants écrasés par la grande distribution.

2007

En Angleterre, la rubrique Femail du Dailymail défie trois de ses journalistes « très actives » de vivre 40 jours sans supermarché. Toutes trois ont constaté avoir moins dépensé en s’approvisionnant au marché, chez les artisans ou à la ferme plutôt qu’en supermarché.

2016

En France, Mathilde Golla, alors journaliste au Figaro se lance dans une expérience d’un mois sans supermarché qui se prolongera en 100 jours. La motivation de la jeune femme était de trouver une solution à la crise agricole en se passant de la grande distribution, même en habitant en plein Paris. Novice de la « slow consommation », la journaliste demande l’aide des internautes qui n’ont pas été avares en conseils et astuces. Résultat de cette grande enquête collaborative: Mathilde Golla consomme mieux sans dépenser plus! Elle a appris à fabriquer certains produits d’entretien et cosmétiques elle-même et a radicalement modifié ses habitudes de consommation, et ce, de manière durable.

2017

L’idée d’un défi collectif nait sur un petit groupe régional de consommation durable neuchâtelois (en Suisse). En Vert Et Contre Tout, basé à Neuchâtel, décide d’étendre le défi à toute la Suisse romande en créant des groupes cantonaux administrés par des bénévoles engagés sur Facebook. Rapidement, les participants s’échangent adresses et conseils pour s’entraider durant tout le mois. À notre connaissance, c’était la première fois qu’une telle action était menée. 800 personnes s’étaient inscrites.

2018

Alors que divers événements sont créés en Suisse romande, En Vert Et Contre Tout organise des événements en France voisine. De fil en aiguille, les demandes se multiplient et de la Haute-Savoie à la Bretagne en passant par Paris ou Bordeaux, ce sont plus de 20’000 personnes qui se sont engagées à favoriser une économie en circuit-court.

2019

Après le succès des deux premières éditions, le défi est reconduit et se propage à la Belgique grâce à la formidable motivation de Jean-Christophe Caron de la page Vivons bien, vivons belge. De nombreux influenceuses et influenceurs propagent le défi via leurs comptes Instagram ce qui rend impossible le décompte des participant.e.s! 2019 se distingue également par la participation de plusieurs médias engagés :

Mr MondialisationLa Relève & La PesteLe Biais VertLe Jeune Engagé – Avec Panache- le blogLausanne en VracLumaiPermavenirSortez Tout VertÇa commence par moi ou encore Mangez local!

2020

Suisse, France, Belgique et même Québec, Espagne et Tunisie, le défi prend encore plus d’ampleur!
Les alternatives se multiplient et il est de plus en plus facile de le relever. Près de 50’000 personnes y prennent part et des épiceries annoncent même avoir augmenté leur chiffre d’affaire de 10 à 25% durant le mois de février!

C’est donc avec un grand optimisme que nous accueillons cette édition 2022, avec quelques nouveaux groupes régionaux plus spécifiques dont un en italien, au Tessin !

Cloé Dutoit & Leïla Rölli