USA: DES BEANS PLUTÔT QUE DU BŒUF?
L'industrie de viande rouge, cette catastrophe écologique

On ne va pas enfoncer des portes ouvertes, on sait aujourd’hui que l’industrie du bœuf est un désastre pour la planète. Entre déforestation, pollution des sols, consommation d’eau, gaz à effet de serre (GES) et, malheureusement très souvent, cruauté animale, nos steaks ont un impact colossal sur l’environnement.
La solution? Réduire drastiquement, si ce n’est arrêter complètement, la consommation de viande rouge, en particulier de la viande d’élevage intensif bodybuildée aux hormones, c’est mieux.
La Loma Linda University Health, en Californie, s’est amusée à imaginer ce qu’il se passerait si les américains décidaient subitement de troquer leurs ribs contre des beans, ces fameux haricots blancs qu’on accompagne généralement de sauce tomate.
On peut logiquement imaginer que si les bêtes à burgers venaient à disparaitre comme par enchantement et que la nation entière se convertissait au végétarisme, les émissions de gaz à effet de serre des USA chuteraient considérablement. Ce qui est surprenant, c’est à quel point.
Selon l’équipe menée par Helen Harwatt, PhD, la nation atteindrait instantanément 50 à 75% de ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre voulus pour 2020. La viande bovine étant l’aliment qui émet le plus de GES, contrairement à la culture de légumineuses (haricots, pois, etc.) qui en est particulièrement avare.
Toujours d’après ces mêmes chercheurs, la substitution du boeuf par la culture de haricots blancs libérerait 42% des terres cultivées des États-Unis en cours de culture, soit un total de 1,65 million de kilomètres carrés, ce qui représente grosso modo 1,6 fois la taille de la Californie.
Mais avec des « si », on mettrait Paris en bouteille… et cette étude restera utopie.
Ni bonne, ni mauvaise nouvelle, les Américains ont déjà réduit leur consommation de viande de bœuf de 33 % depuis 1970… mais multiplié par 2 leur consommation de poulet (2016).
Leïla Rölli